Nous avons séjourner dans la ville de Mystras, surnommée « la merveille de la Morée » au pied du mont taygète, très peu d’habitants mais charmante ville, pour visiter le site archéologique qui se trouve sur le mont Taygète justement ^^. Celui-ci n’est accessible que sur un des versants de la colline car l’autre côté est innaccessible sauf si l’on souhaite faire de l’escalade ;).

Ce qui fait le charme de ce site, ce sont ses églises byzantines et leur couleur ainsi que les fresques à l’intérieure qui, pour certaines, sont encore bien conservées. Le site s’étend sur une bonne surface du mont Taygète en descente, donc environ 2h de randonnées à travers les ruines et les différentes églises parsemées ici et là dont un petit musée.

La cité de Mystras est une ancienne cité de Morée (Péloponnèse) fondée par les Francs au xiiie siècle, près de l’antique Sparte. Elle est aujourd’hui en ruines.

Mystras fut fondée en 1249 par Guillaume II de Villehardouin, qui cherchait à construire une forteresse sur les hauteurs du Taygète dans le but de protéger Sparte.

Guillaume est fait prisonnier en 1259 à la Bataille de Pélagonia, il doit céder la ville en même temps que d’autres forteresses à Michel VIII Paléologue, en guise de rançon. L’empereur fait alors de Mystras la capitale du Despotat de Morée, statut qu’elle conserve jusqu’à la chute de l’Empire byzantin.

En 1348, l’empereur Jean VI Cantacuzène nomme son fils à la tête du despotat, marquant le début d’une période de prospérité, à la fois économique, mais surtout culturelle, pour la ville. Désormais, elle est gouvernée par les fils ou les frères des empereurs byzantins.

Sous le despote Théodore, Mystras est la deuxième plus grande ville de l’Empire après Constantinople, et l’ancien palais de Guillaume II devient la deuxième résidence des empereurs.

Elle est également le dernier grand centre d’étude byzantine : La présence de Gémiste Pléthon, le philosophe néoplatonicien attire de nombreux intellectuels byzantins. Lui et d’autres disciples basés à Mystras influencent l’Italie de la Renaissance.

Le dernier empereur romain d’Orient, Constantin XI, est despote à Mystras avant de monter sur le trône. Démétrios Paléologue, le dernier despote de Morée, rend la ville au sultan ottoman Mehmed II le 31 mai 1460. Celle-ci demeure une ville importante, qui accueille la résidence du Pacha de Morée. Le commerce y est florissant, entre autres grâce au développement de la production de soie.

Les Vénitiens occupent provisoirement la ville de 1687 à 1715. En 1770, Elle est brièvement aux mains des Russes qui, soutenus par les Grecs, tentent de libérer la Grèce de la présence ottomane lors de la révolution d’Orloff. Mystras reste ottomane jusqu’en 1822 et la guerre d’indépendance grecque. Reprise par les Ottomans une dernière fois en 1825, elle est rasée par Ibrahim Pacha et connaît alors un déclin irrémédiable. À l’issue de la guerre d’indépendance, le roi Othon Ier de Grèce fait de Sparte la nouvelle capitale administrative des environs, où les derniers habitants s’établissent à leur tour.

L’ancienne cité byzantine fut totalement abandonnée dans les années 1850 pour devenir un site archéologique. En 1989, les ruines, y compris la forteresse, le palais, les églises et les monastères, ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Si vous voulez voir les pièces entreposées dans le musée et des parties du site archéologique, je vous invite à cliquer sur le bouton galerie.

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